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Formation PAF 2019 sur la cartographie et les SIG

dimanche 25 août 2019, par Sébastien Bépoix

Compte-rendu de la formation dispensée le 6 mai 2019 à l’Université de Bourgogne.

Intervenants :

Nadège Martiny : physicienne et spécialiste en télédétection passive. elle est maître de conférences au laboratoire Biogéosciences de l’université de Bourgogne.

Thomas Thévenin : Professeur au département de géographie de l’Université de Bourgogne. Ses recherches portent sur la représentation des données spatio-temporelles dans le domaine des transports et de la mobilité quotidienne.

Patrick Mille : ingénieur d’études en géographie, laboratoire ThéMA. Formateur Adobe Illustrator.

(Vous trouverez à la fin de cet article les diaporamas proposés par les différents intervenants. Ils sont mis à votre disposition avec leur accord)

Merci à Sylvia Buttigieg pour ses notes.

Introduction :

La cartographie est un outil fondamental du géographe
• La cartographie est un domaine permettant de générer un support visuel et synthétique permettant de répondre à des problématiques diverses et pluridisciplinaires et ce, à différentes échelles spatiales.
• En évolution, avec une offre croissante sur le marché de l’emploi depuis quelques années (par le biais du SIG – système information géographique) et qui demande une formation solide, progressive, et inscrite dans le temps afin d’acquérir les concepts et la maitrise de outils
• La cartographie permet de représenter des flots de données importants très rapidement : c’est aujourd’hui un domaine interactif


9H30 : Bref historique de l’information géographique et contexte actuel centré sur des données open access et participatives. Thomas Thévenin (Professeur à l’Université de Bourgogne)

OPEN DATA : évolution du traitement de l’information géographique.
Depuis les 5 dernières années, grande modification. Auparavant, on perdait beaucoup de temps perdu à aller chercher des données… et il fallait y consacrer un budget important. Maintenant, en quelques clics, on a toutes les données que l’on souhaite.

Le département de géographie de l’uB accueille quelques élèves issus de bac pro… car c’est une discipline plus « technique » donc à leur portée, même si difficile.

Information géographique au quotidien
Exemple :
7h00 : le réveil sonne : nœuds de réseaux (réseau électrique géré par SIG)
7h10 : je prends ma douche : Réseau hydraulique géré par SIG
7h35 : Je prends le tram : réseau Divia, les transports urbains sont connectés à un SIG
19h00 : Je fais les courses au supermarché. Localisation du centre… Préparation itinéraire sur smartphone.
=> Au quotidien, l’information géographique est omniprésente.

Discipline mères multiples : Maths / Informatique / Géodésie / Topographie / Photogramétrie / Télédétection / Cartographie / Géographie

Les 3 composantes de l’IG
- La forme et la localisation de l’objet sur la surface terrestre, exprimées dans un système de coordonnées explicite : c’est le niveau géométrique
- L’info relative à un objet décrit par sa nature, son aspect : c’est le niveau sémantique
- Les relations éventuelles avec d’autres objets ou phénomènes, c’est le niveau topologique (ex : la contigüité entre deux communes)
3 types de donnés géographiques :
- Données produites à l’échelle nationale par l’IGN ; la production à l’échelle d’une collectivité
- Données concernant un domaine particulier produit par une collectivité ou un opérateur , ex : transport, eau, agriculture…
- Les données communautaires produites par une multitude de « contributeurs » ; Google, Open Street Map

Historique entre logiciels et données

1963 : apparition des SIG au Canada
1969 : création de ESRI (premier fabricant de SIG)
1972 : lancement de LANDSAT (premier satellite de télédétection)
1977 Odyssey GIS (premier colloque sur les SIG Harvard)
1981 : création de l’arc info (premier logiciel SIG pour la recherche)
1985 : apparition du GPS
1986 : commercialisation de Map info
1987 : parution de la première revue SIG
1988 : TIGER première base de données US
1991 : Digital chart of the world carto totale de la planète
1996 : BD géo sur Internet
1999 : GIS day (1,2 millions de participants)
2000 : 1 million d’utilisateur
2005 : google earth
2007 : street view
2009 : open landsat
2012 : open streetmap
2014 : Data gouv.fr
2017 : Free Lidar Data
2018 : QGIS 3.0

Le projet open street map
Projet collaboratif ayant pour but de créer une base de données géographique libre du monde entier. « Wikipedia » de la données géographique.
On part d’un constat : les données géo doivent être accessible à tous, pourquoi ne pas mettre une plateforme ou chacun puisse collaborer. On connait bien les lieux qu’on fréquente, on s’appuie sur les concitoyens. Le rôle : créer, modifier, mettre à jour (localiser votre maison, la détourer, la dessiner + ajouter une véranda si modification).
On peut exporter les données, on localise un grand carré et on exporte cette info et la réutiliser pour faire un cours. En qq min quand on sait où aller chercher l’info, c’est très facile à récupérer.

Geofabrik.de

Conclusion :
Bilan positif : la communauté bien structurée, il y a des entreprises qui viennent soutenir les prohets (Foursquare) et des Etats partenaires (data.gouv)
Limites : Contributeurs non homogènes sur la carte mondiale et des niveau de précision très variables.

Autres sources :
Geo.data.gouv.fr
Professionnelles.ign.fr
Ideobfc.fr (des données sur la région BFC)
Insee.fr
Usgs.gov et openmaptiles.com (Etats Unis)


10H50 – 12h00 : La cartographie et les cartes à la portée de tous : cartographie numérique, cartographie en ligne à partir de Khartis, Magrit et Carto.
Nadège Martiny (Maître de Conférences à Université de Bourgogne)

La fabrique de la carte.

Les types de cartes que l’on peut générer :
-les cartes thématiques (ex : la représentation de la couverture de la 4G avec un dégradé de couleur, qui donne une info quantitative sur un phénomène,
-des cartes de localisation, une localisation ponctuelle : l’inventaire des gares et des aéroports. Ex : des points

Comment choisir un type de carte adapté ?
-Première entrée : la forme (des points, linéaire pour des réseaux hydro, de routes…, zonales ou polygonales : ex carte thématique)
-Deuxième entrée : le type de donnée qu’on peut représenter : quantitative (absolue et relative= des taux, des densités de pop) ou qualitative (nominale ou ordinale=des rangs)

Les étapes de la cartographie numérique :
- identifier l’objectif de la carte et de la cible
- Identifier l’information à cartographier : les indicateurs
- Identifier l’implication du phénomène (=la forme qu’on va choisir)
- Choisir le fond de carte :e maillage, l’emprise (Dijon ou Dijon métropole), la projection cartographique
- Choisir la variable visuelle (table de Bertin : taille des symboles, la valeur (foncé, clair…), le grain (hachuré, points…), -couleur, orientation, la forme (carré, rond…))
- Choisir les habits de la carte (titre, légende, orientation, échelle) pour qu’elle soit plus lisible
- Choisir la mise en page (légende en haut à gauche ou en bas)

Les outils pour dessiner annoter une carte :
- Logiciels de dessin (Illustrator /Inskape sa version libre, Paint)
- Outils en ligne (Framacarte/Cartograf)

Les outils pour cartographie thématique :
-philcarto : cartographie pour professionnels
-coucouCarto : cartographie avec Excel
-Phildigit : numérisation de fonds de cartes
-bibliothèque de fond de carte

Aujourd’hui des solutions en ligne :
- Pas d’installation des logiciels
- Pas de pb pour les différents systèmes d’exploitation
- Open source : le code est disponible à tous pour amélioration

Les outils en ligne :

  • Khartis : atelier de sciences po

3 onglets : données, visualisations, export
Données : choisir le fond de carte, soit on importe le notre, soit on choisi le monde, Allemagne… on peut le télécharger au format texte, puis on peut copier coller les données (ici les pays). Là on prend Etats Unis puis les données test (en bas) population (2010 à 2015)
Choix de la projection
On importe les données dans Khartis (fusionné les deux info : états et pop qui sera sauvegardé au format texte : .csv)
Types de représentation (table de Bertin), on est guidé.
Didacticiel sur le site de Khartis.

  • Magrit : UMS Riate, du CNRS
  • Carto,

Outils :

  • Ilustrator
  • Inkscape
  • Framacarte
  • Cartograf

14h00-16h30 : Manipulation sur Adobe Illustrator. Patrick Mille

Introduction
Définitions
Carte, croquis /schéma
Dans le schéma on simplifie, dans le croquis aussi
Pb des sources dans les croquis

Identification et lecture : titre, légende, échelle, orientation, nom de l’auteur, sources

Sémiologie
Table de Bertin
Contexte : il faut s’adapter au public auquel on s’adresse, utiliser les codes en restant souple (le nord en haut, le vert positif, le rouge danger. Garder à l’esprit le message à faire passer : la carte = outil de communication

Manipulation du logiciel.